jeudi 7 juin 2007

L'etranger


Présentation


Ce roman met en scène un narrateur-personnage, Meursault, vivant en Algérie à l'époque où celle-ci est encore française. Le protagoniste reçoit un télégramme lui annonçant que sa mère vient de mourir. Il se rend à l’asile de vieillards de Marengo et assiste à la mise en bière et aux funérailles sans éprouver d'émotion et sans prendre l'attitude de circonstance que l'on attend d'un fils endeuillé.


Plus tard, il rencontre Raymond Sintès (un voisin de palier) qui l'invite à la plage. Ce dernier est souteneur et s'est montré brutal avec sa maîtresse mauresque; il craint des représailles. Sur la plage, ils croisent deux hommes dont l'un est le frère de la jeune mauresque. Une bagarre éclate. Peu de temps après, Meursault, accablé par la chaleur et la lumière, marche seul sur la plage et rencontre à nouveau l'un des hommes près d'une source de fraîcheur. L’Arabe - qui restera anonyme - sort son couteau; Meursault serre le révolver que Raymond lui a laissé. Abruti par la chaleur et la luminosité agressive de l'après-midi, ébloui par le reflet du soleil sur le couteau, Meursault tire à plusieurs reprises, tuant l’Arabe.


Emprisonné, il attend un an avant d'être jugé. Au cours du procès, on lui reproche surtout son absence d'émotion à la mort de sa mère et sa vie insouciante après le deuil. On comprend alors qu'il est condamné à mort pour ne pas s’être conformé aux mœurs de sa société.



Citations:


La mort de la mère de Meursault :
« Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : “Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.” Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. » (ce sont les premières lignes du roman L'Étranger)


Meursault tue l'Arabe :
« C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu, et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. »
"Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur."


Meursault reflète sur sa vie :
"Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine"


Le soleil, et l'influence sur Meursault :
"C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau."
"Le ciel était déjà plein de soleil. Il commençait à peser sur la terre et la chaleur augmentait rapidement."
"Autour de moi, c'était toujours la même campagne lumineuse gorgée de soleil."


La Religion :
"Maman, sans être athée, n'avait jamais pensé de son vivant à la religion."
"Il voulait encore me parler de Dieu, mais je me suis avancé vers lui et j'ai tenté du lui expliquer une dernière fois qu'il me restait peu de temps. Je ne voulais pas le perdre avec Dieu."
"(En parlant des croyants) J'ai reconnu que c'était leur droit. Cela prouvait aussi qu'ils en avaient le temps. Quant a moi, je ne voulais pas qu'on maidât et justement le temps me manquait pour m'intéresser a ce qui ne m'intéressait pas."


Existentialisme :
"Ce qui m'intéresse en ce moment, c'est d'échapper à la mécanique, de savoir si l'inévitable peut avoir une issue."